GUADELOUPE

CHORÉGRAPHIE CHANTAL LOÏAL

Chapiteau, place des Célestins

Samedi 21 oct – 14h

Durée 1h

Gratuit
À partir de 8 ans

Le spectacle Joséphine2b est un projet à la fois pédagogique et artistique destiné au jeune public. Il aborde à travers la danse et la musique les questions environnementales, avec le scandale de l’usage du chlordécone dans les bananeraies antillaises, mais également l’histoire de l’esclavage et des luttes des afro- descendants. Dans un jardin créole imaginaire, les personnages rencontrent également les deux figures historiques que sont Joséphine de Beauharnais, première épouse de Napoléon Bonaparte et fille d’un planteur martiniquais, et Joséphine Baker, figure exotisée du début du XXème siècle mais également grande militante des droits afro-descendants.

Cette création travaille principalement à la sensibilisation des jeunes spectateurs aux dynamiques de domination. Le projet s’articule avec une série d’ateliers qui se déroulent pour cette édition au cours de la matinée avec un groupe d’enfants à partir de 6 ans et leurs parents. L’équipe du spectacle leur propose des activités qui permettent d’échanger sur les thématiques abordées par le spectacle telles que l’écologie, le néolibéralisme et les modes de consommation contemporains mais aussi les cultures et l’histoire créole.

LE SCANDAL DU CHLORDÉCONE AUX ANTILLES

Le chlordécone est un insecticide ultra-toxique (perturbateur endocrinien, neurotoxique et reprotoxique) qui a été utilisé de façon intensive de 1972 à 1993 dans les bananeraies en Guadeloupe et en Martinique comme dans les pays africains (Cameroun, Côte d’Ivoire, etc.) où des entreprises françaises de culture intensive de bananes se sont implantées. Classé cancérogène possible par l’OMS en 1979, la France l’interdit en 1990 mais continue à l’utiliser jusqu’en 1993 aux Antilles, sur dérogations signées par les ministres de l’Agriculture de l’époque. Le chlordécone, qui peut rester dans l’environnement jusqu’à 700 ans, a contaminé les sols, les animaux, mais aussi 90% de la population.

L’État français a tardé à mettre en place des mesures : les premières n’arrivent qu’en 2000 (fermetures de certaines sources d’eau, interdiction de cultiver certaines zones) mais le premier plan national d’action n’arrive qu’en 2008. En novembre 2020, le quatrième plan d’action débloquant 92 millions d’euros entre 2021 et 2027, est dévoilé.

LA COMPAGNIE DIFÉ KAKO

Depuis 1994, la compagnie de danse Difé Kako s’inspire des cultures africaines et antillaises. À travers la création d’un langage chorégraphique original, Chantal Loïal mêle danses africaines et antillaises, répertoires musicaux traditionnels et contemporains.

Difé Kako rassemble des danseuses formées à différents genres (classique, moderne, jazz, ainsi que danses traditionnelles d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique Centrale, du Maghreb, de la Guadeloupe ou de la Martinique) et des multi-instrumentistes maniant djembé, dum dum, tambour de ka, maracas, chacha, accordéon, basse, balafon, ti-bwa et steel-pan.

La compagnie développe en parallèle de ses spectacles plusieurs concepts pédagogiques à destination d’un public de tout âge afin de le guider dans la découverte des danses afro-caribéennes.

CHANTAL LOÏAL

Danseuse reconnue à l’international, elle dirige la compagnie Difé Kako qu’elle a créée en 1994. Née à Pointe-à- Pitre, elle commence à danser au sein d’un groupe de danse traditionnel guadeloupéen à six ans. À son arrivée dans l’Hexagone en 1977, elle côtoie les milieux de la danse africaine, antillaise et contemporaine. Elle travaille avec plusieurs compagnies en France, en Belgique et au Congo. Elle anime aussi des stages, cours, conférences dansées et bals antillais avec les artistes de sa compagnie. Elle obtient son diplôme d’État de danse contemporaine en 2008, au CND de Pantin. En mars 2015, elle reçoit la Légion d’Honneur de la part de François Hollande, et en 2018, le Maire du 13e arrondissement, où est implantée Difé Kako, lui remet la médaille de la Ville de Paris. En 2017, Chantal Loïal crée le festival annuel Le Mois Kréyol, en France, en Outre-Mer et au-delà.

© Marie Charlotte Loreille


Chorégraphe Chantal Loïal
Assistantes chorégraphiques Delphine Bachacou et Julie Sicher Auteur des textes en créole Igo Drané

Interprètes en alternance Delphine Bachacou, Emilie Bergamaschi, Mariama Diedhiou, Thierry Galand, Edmé Djaka, Stéphane Mackowiak, Ludivine Mirre, Julie Sicher, Yann Villageois

Costumière Camille Loreille

Avec le soutien du Ministère des Outre-mer, Ministère de la Culture, la Caisse des dépôts et consignations, le Ministère de l’Education Nationale, la Collectivité Territoriale de Martinique, la Région Guadeloupe, le Conseil Général de Guadeloupe, la DAC Guadeloupe, la DAC Martinique, la DAC Guyane

Avec le soutien (accueils studio) de La Place de la Danse CDCN Toulouse Occitanie, CCN Roubaix Hauts-de-France, Centre de la danse Pierre-Doussaint Les Mureaux, Maison des Arts de Créteil, Le Mandapa.

Dans le cadre du Mois Kréyol.